RETOUR SUR UN VOYAGE DANS LES POUILLES

Vous avez surement suivi notre périple familial dans les Pouilles pendant les vacances de Février sur mon Insta perso!!! c’était trop dur de ne pas vous partager quelques photos tellement nous avons aimé . Ce voyage, j’en rêvais depuis des années, étant viscéralement attachée à cette botte italienne, il me restait principalement l’extrême sud à visiter!!!

Bon! à peine revenue, je projette de vite y retourner car le Sud ne se découvre pas en quelques jours mais plutôt en plusieurs semaines tellement les paysages, la gastronomie et l’histoire sont riches, vastes et envoutant.

Au départ de Livourne notre première halte fut Naples. Naples un 14 février, soir de Saint Valentin c’est un saut dans la féérie d’une fête populaire, sincère, authentique. Les rues étroites de la vieille ville sont décorées de plafond de cœurs rouges, les feux d’artifice éclairent le ciel, la jeunesse est heureuse, simple…et sous la pluie, tout le monde est dehors, c’est génial. Nous tombons sur une Trattoria typiquement napolitaine et nos plats furent comme cette ville, chaleureux aux parfums comme on les aime : fleurs de courgettes farcies à la morue, polpettini au ragù napolitain, spaghetti alla puttanesca et bien sur pour finir, un Baba moelleux, le tout arrosé d’un délicieux vin des pentes du Vésuve.

Après une halte à Pompéi, nous voilà traversant la botte d’ouest en Est…des kilomètres de collines de ce qui doit être en saison des champs de blé, et de légumes car en ce mois de février, les cultures son un peu au repos! Puis les oliviers produisant les fameuses olives de Cerignola à perte de vue, m’ont ouvert l’appétit en imaginant la richesse gastronomique qui allait s’ouvrir à nous.

Nous avons passé Bari (ce sera pour une prochaine fois) pour poser nos valises à Polignano al Mare. Le dépaysement commence ici dans cette région à la limite du talon de la botte. Ce merveilleux village balnéaire est accroché à des falaises blanches de calcaire plongeant dans l’Adriatique. A l’ouest, les plages de sable fin de la mer Ionienne turquoise nous attirent pour un piquenique autour de Focaccia remplies de « Verdure » légèrement amères comme le Brocoli-rave (cime di rape) et de fèves sans oublier bien sûr, de la stracciatella et du speck fumé! Nous avons rencontré Massimo, qui derrière son comptoir de cette petite Macceleria perdu derrière des murs de Cacciocavallo nous a fait goûter sa ricotta fraiche, nous a tranché un capocollo (coppa des pouilles) de derrière les fagots, fait une chiffonnade de jambon cotto, sans oublier un pecorino local dont le goût fruité et lacté nous ont ravis.

Le style des maisons est très oriental, loin des standards « romains » ici pas de toit en tuiles mais des toits plats, des maisons blanches entre Maroc, Grèce et Albanie.

Mais cette région des Pouilles ne se résume pas à de superbes paysages méditerranéens. Lecce, Ostuni, Ostrante, Alberobello et ses Trulli, Gallipoli…De son passé qui a vu se succéder plusieurs civilisations, les Pouilles ont hérité d’un patrimoine d’une étourdissante richesse, de somptueuses villes historiques, d’exubérants monuments baroques et d’une gastronomie aussi généreuse que le soleil de la Méditerranée.

Le berceau des Orecchiette et des Taralli s’est ouvert devant nous, la source de l’or vert a déroulé des champs à perte de vue d’oliviers de différentes espèces. Alors, je me suis demandée mais où sont les moulins à huile? Et bien, figurez-vous que les moulins ici sont sous terre!!!

       

afin de faciliter le déchargement des olives fraichement ramassées (car en Pouilles, les olives ne doivent pas toucher terre) il était plus pratique de décharger toutes les olives de haut en bas tout en maintenant une température constante et favorisant l’extraction de l’huile d’olive. Bon aujourd’hui, vous pouvez y dormir car la production a été facilitée par des moulins plus industriels!!!

Après ce dépaysement richissime, nous avons continué notre route vers La Basilicate pour poser nos valises à Matera! et là, se fut une « claque ».

ll est trop difficile de vous expliquer la beauté de Matera mais de son passé, de sa pauvreté d’antan, elle est le berceau de l’humanité. Comme en témoignent ses plus anciennes constructions, la ville de Matera abrite des populations humaines depuis près de 12 000 ans. Sa beauté est époustouflante, on veut y rester, y vivre, y travailler! même en plein mois de février. I sassi (les pierres) vous retiennent, vous envoutent, vous enveloppent d’une extraordinaire sécurité et douceur contrastant avec la rudesse des lieux et de son histoire.

Sa gastronomie est simple, « povera » comme dirait mon amie Alessandra Pierini, « povera » ne veut pas dire pauvre mais dont les ingrédients sont simples et faciles à trouver. Ici, les recettes se racontent, les traditions perdurent, on mange selon un rituel hebdomadaire et le Dimanche est festif et se partage autour de tables dominicales, familiales de plats plus riches, plus élaborés. J’ai fait un bond dans mon enfance, revoyant mes deux grands-mères l’une italienne, l’autre corse mais aux rituels communs, aux parfums exacerbés de nourritures méditerranéennes en train de mijoter une daube dans la cocotte en fonte, doucement dès la veille pour trôner sur la table du dimanche pour un moment unique chaque semaine. A Matera s’est lundi légumes verts (la verdure), mardi pates à la sauce du dimanche et polpette de pain, mercredi légumes secs ( i legumi), jeudi pate en sauce, vendredi poisson, samedi bouillon de viande ou autre (brodo) et le dimanche pates fraiches maison, sauce et viande (ragù).

En fait, sans vouloir être rétrograde, je me suis interrogée sur le bien fondée de cette diète méditerranéenne.

Car finalement, cet équilibre entre le sec et l’humide, le chaud et le froid, l’utilisation des produits de saison, l’alternance journalière de produits de saison pour un équilibre alimentaire satisfaisant, n’était il pas la base pour conserver une santé elle aussi équilibrée?

Car même si cette alternance peut être induite par quelques origines religieuses comme le poisson le vendredi, n’était elle pas un gage pour équilibrer également les ressources alimentaires et également faciliter la conception des repas dans la semaine. On cuisine un peu plus le Dimanche pour manger le mardi!!! On mange de la viande 2 fois par semaine avec le sugo que l’on peu cuisiner en gratin, en lasagne, en ravioli, en polpette…les recettes sont nombreuses avec saucisses fraiches, saucissons, morceaux de viandes, on recycle les restes, on fait croustiller avec les restes de pain sec en faisant une « mollica di pane », on fait le plein d’ail, d’herbes…bref j’ai encore l’eau à la bouche en vous écrivant et je frétille d’envie d’aller cuisiner!!! Les recettes sont en boutique à L’F, d’ailleurs.

Voilà, après ce bond dans l’histoire, nous sommes remontés doucement en traversant cette Basilicate surprenante, riche (car la région extrait du gaz et du pétrole et sont les premières réserves terrestres d’Europe) vers Rome puis Sienne. En dehors de la continuité historique de ces deux lieux extraordinaires de beauté et de couleurs, il faut quand même que je souligne l’accueil qui nous a été réservé à Sienne. Comme mon père me l’a appris, nul besoin de guide ou de « tripmachin » pour trouver un endroit où manger quand on est à l’étranger, sans se retrouver avec un flot de touristes ayant tous la même référence et faisant tous la même photo . On demande à un habitant de la ville, choisi quand même au préalable selon des critères non définit !(le feeling quoi!) où va t ‘il manger le soir avec sa famille ou ses amis? Donc, après un excellent vrai « spritz » sur la Piazza dell Campo dans un petit troquet où seul des autochtones prennent l’apéro (c’est bon signe) je fais ma fameuse requête au tenancier!

Whaou, quel accueil et quel régal. Tout d’abord, il nous a été servi une coupe de prosecco comme on vous ferait déguster un champagne de vigneron, puis nous avons choisi et dégusté chacun de nos plats avec un blanc de la région délicieux, je vous mets les photos ici

                                                           

                                                                         

Et pour finir,  les desserts étaient succulent, comme nous avions choisi du chocolat, on nous a fait déguster un rouge en vendanges tardives comme un vieux porto…idéal sur le chocolat. Le clos d’Azeto fait d’ailleurs une excellente cuvée que je vous recommande mais nous avons également, un vin de dessert qui s’appelle le Rappu qui est un vin doux naturel produit traditionnellement dans le Cap Corse. Ce vin élaboré traditionnellement à partir du cépage Aleatico, était servi dans les familles du Cap Corse, lorsqu’elles recevaient des invités. Le vin après une courte fermentation est muté à l’eau de vie. La dégustation donne un vin au puissant parfum de pruneaux macérés accompagnant avec force un bon dessert au chocolat mais également sur des fraises. Celui du Domaine Marengo en Patrimonio est excellent.

Voilà, me voici de retour en boutique avec des recettes, des produits, des idées, avec l’envie de vous faire découvrir mes coups de coeurs avec ce printemps qui arrive tout doucement. Je vous donne mes adresses et mes recettes en boutique autour d’un bon café ou même d’un verre de vin!!!

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